L’industrie de la soie fait partie intégrante du patrimoine de la ville de Lyon. Héritière de cinq siècles d’histoire, elle a su évoluer au fil du temps, intégrer des technologies toujours plus performantes, tout en conservant ce savoir-faire dont seuls les Lyonnais ont le secret. MiHotel vous fait voyager à travers le temps, aux origines des soieries de la ville…
L’histoire de la soie débute en Chine, sous la dynastie des Shang. La fibre textile est produite à partir du cocon de la chenille du bombyx, également appelée “ver à soie”. Longtemps restée une exclusivité chinoise, cette technique de fabrication s’introduit en Europe au IVe siècle. Mais ce n’est qu’à la Renaissance, sous l’impulsion de François 1er, que les prémices de l’industrie de la soie voient le jour à Lyon. En 1540, la ville obtient le monopole d’importation du tissu en France.
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De la Fabrique aux révoltes des canuts
Afin d’éviter toute fraude, l’industrie soyeuse est réglementée. Le travail du tissu s’organise autour de différents corps de métiers ; c’est la naissance de la Grande Fabrique, qui comprend des négociants et des ouvriers. Ces derniers s’installent principalement dans le quartier du Vieux-Lyon, et dans la Presqu’île, avant d’investir la Croix-Rousse.
Dans le même temps, les évolutions technologiques révolutionnent les usages et en 1801, le métier à tisser Jacquard apparaît, améliorant grandement la productivité et faisant entrer la Fabrique dans l’âge industriel. De nombreux immeubles spécifiquement conçus pour accueillir les nouvelles machines sont construits sur la colline de la Croix-Rousse. Des techniques de teinture issues de la chimie se développent. Au milieu du XIXe siècle, l’industrie de la soie représente 75 % de l’industrie lyonnaise.
Mais cette période marque également l’apparition de violents conflits, opposant les canuts (ouvriers tisseurs) aux négociants (tisserands). En cause : les conditions de travail extrêmement rudes des premiers et les tarifs de tissage jugés excessifs. 1831, 1834 et 1848 marquent les célèbres révoltes des canuts.
L’industrie de la soie lyonnaise de nos jours
Aujourd’hui, les métiers mécaniques se sont substitués aux métiers Jacquard. Et si l’âge d’or des canuts est bel et bien révolu, la tradition, quant à elle, perdure ; de nombreuses maisons continuent de rendre hommage au savoir-faire traditionnel de ces ouvriers (Soierie Saint-Georges, Soierie de Saint-Jean, Atelier de la Soierie…). Tandis que de nouvelles techniques de filage émergent, la filière se développe et se diversifie. Les soieries anciennes sont restaurées et servent encore notamment dans le domaine de la Haute Couture.
En outre, plusieurs institutions locales font un travail remarquable de préservation de l’Histoire lyonnaise de la soie. Parmi elles, la Maison des canuts, l’association Soierie Vivante, le Marché des Soies ou encore le Musée des Tissus. Ce dernier se situe à deux pas de l’une des dernières créations de MiHotel, la Suite Entre Soi. Dans un décor chaleureux et intimiste, qui s’inspire des emblématiques soieries lyonnaises, cette Suite révèle 40m2 de calme et de douceur, offrant un pur moment de détente à savourer seul ou à deux.
En savoir plus sur la Suite Entre Soi.
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